L’année 2025 marque une nouvelle étape pour les automobilistes. Des ajustements concrets arrivent dans la gestion du permis de conduire à points. Ces changements peuvent sembler minimes. Cependant, ils modifient la manière de conduire, de réagir aux infractions et de récupérer ses points. Si vous tenez à conserver votre capital de points, mieux vaut comprendre les règles actuelles. Voici un tour d’horizon clair et pratique.
Les stages de sensibilisation à la sécurité routière, toujours utiles pour récupérer des points
Depuis sa mise en place en 1992, le permis à points a évolué. Toutefois, une solution reste toujours valable pour limiter les effets d’un retrait : le stage de récupération de points. Les conducteurs peuvent suivre un stage tous les ans. Cet atelier de formation permet de regagner jusqu’à quatre points. Il s’effectue sur deux jours, sans examen final, avec un groupe de 6 à 20 personnes. Il est encadré par un formateur spécialisé et un psychologue agréé. Le contenu aborde les comportements à risque, la sécurité routière et la prise de conscience des conséquences d’une infraction.
Il est possible de s’y inscrire volontairement, même sans avoir reçu de lettre 48N ou 48SI. Cela permet d’éviter une suspension de permis si l’on agit à temps. Si vous avez perdu des points récemment, pensez à consulter les sessions de permis à point stage sur les sites des enseignes spécialisées. Les inscriptions y sont rapides. Les plateformes proposent des dates dans toute la France. Certaines sessions peuvent même être prises en charge par votre CPF (Compte Personnel de Formation).
Les petits excès de vitesse ne coûtent plus de points
Depuis le 1er janvier 2024, un changement a fait du bien aux conducteurs : les excès de vitesse de moins de 5 km/h ne font plus perdre de points. Un radar vous flashe à 91 km/h pour une limite à 90 ? Pas de stress pour vos points. L’amende reste, mais le capital demeure intact. Cela ne signifie pas que la contravention disparaît. Vous recevrez toujours une amende forfaitaire de 68 euros (hors agglomération) ou 135 euros (en agglomération). Ce qui change, c’est uniquement le retrait de points.
Cette mesure s’applique uniquement aux radars automatiques. En cas de contrôle routier par un agent, la verbalisation peut être différente. L’agent peut juger la situation selon son appréciation, notamment en cas de danger potentiel. En 2025, cette règle reste valable. Elle vise à recentrer les sanctions sur les comportements vraiment risqués. Elle allège un peu la pression sur les petites erreurs. Cela concerne tout de même près de 58 % des excès de vitesse constatés chaque année. Ces excès minimes étaient la première cause de perte de points en France.
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Pas de permis à points pour les trottinettes et vélos électriques
Une rumeur persistante a circulé début 2024 : il faudrait un permis à points pour les vélos ou les trottinettes électriques. C’est faux. Le ministère des Transports a confirmé qu’aucun permis de ce type n’était prévu. Les utilisateurs de ces engins restent soumis au Code de la route. Mais aucune sanction ne peut entraîner la perte de points sur un permis B classique.
Cela dit, attention aux idées reçues. Les infractions au guidon d’un vélo ou d’une trottinette peuvent coûter cher. Un non-respect des feux rouges, une circulation sur trottoir ou l’usage du téléphone peuvent valoir jusqu’à 135 euros d’amende. Et dans certains cas, en cas de cumul ou de mise en danger manifeste, une suspension de permis peut être décidée, mais de manière indirecte.
Les règles vont toutefois se durcir. Les infractions graves (alcool, téléphone, non-respect des feux) seront plus surveillées. Des amendes peuvent tomber. Mais votre permis ne sera pas concerné. Le gouvernement préfère pour l’instant miser sur la prévention et des campagnes d’information ciblées. En résumé, restez prudent sur deux roues, mais ne craignez pas la suppression de points si vous enfreignez la règle à vélo ou en trottinette.
Le permis probatoire évolue pour les jeunes conducteurs
Le permis probatoire concerne les conducteurs débutants. En général, il dure 3 ans. En cas de conduite accompagnée, il peut passer à 2 ans. Pendant cette période, le capital de départ est de 6 points. À chaque année sans infraction, deux points sont ajoutés. Le maximum de 12 points est atteint en fin de période probatoire. Mais une seule infraction peut stopper ce parcours et allonger la durée.
En 2025, un nouveau dispositif incite les jeunes à suivre une formation post-permis. Ce module permet de gagner un an sur la période probatoire, à condition de ne commettre aucune infraction grave entre-temps. La formation dure une journée. Elle est ouverte entre 6 et 12 mois après l’obtention du permis. Elle aborde la fatigue, la vitesse et la perception des risques. Le coût est d’environ 80 à 100 euros, à la charge du conducteur.
Elle ne donne pas de points. Mais elle permet d’arriver plus vite à 12 points, et donc de retrouver les mêmes droits qu’un conducteur expérimenté. C’est un geste reconnu comme volontaire, qui peut aussi être valorisé en cas de contrôle. Une manière de responsabiliser les jeunes conducteurs, sans attendre la fin des trois ans.
Le retrait de points : quelles fautes sont concernées en 2025 ?
Chaque infraction ne retire pas le même nombre de points. Certaines règles changent à la marge. Voici quelques cas qui entraînent un retrait de points en 2025 :
- Téléphone au volant : -3 points
- Non-respect d’un stop ou feu rouge : -4 points
- Conduite sous alcool (0,5 à 0,8 g/L) : -6 points
- Refus de priorité piéton : -6 points
- Dépassement dangereux : -3 points
- Conduite sans ceinture : -3 points
À noter que la consommation de stupéfiants entraîne toujours un retrait de 6 points, en plus d’un passage devant le tribunal. Cette infraction reste très surveillée.
La nouveauté, c’est que certaines infractions sont désormais mieux classées. Par exemple, les dépassements de vitesse entre 5 et 19 km/h restent à -1 point, mais la sanction est mieux adaptée selon le lieu (ville, autoroute, zone 30, etc.). Une infraction commise en zone scolaire ou en ville dense peut entraîner un traitement différent.